Des amphores gallo-romaines aux futailles : le Rhône, axe viticole millénaire
Les débuts antiques : le Rhône, route du vin vers Rome
Dès le Ier siècle avant notre ère, le Rhône devient une artère du commerce romain. Les fouilles archéologiques menées à Arles et Lyon (Musées Gallo-romains de Lyon) attestent la présence de quais spécialisés dans le stockage des amphores. Du vin gaulois, puis romain, transite alors par le fleuve pour approvisionner Rome, Marseille ou la Germanie. Le Rhône favorise l'implantation de vignobles le long de ses berges, autour de Vienne, de Lugdunum (Lyon) et jusqu’à Arles.
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Arles : plus grand port antique du Rhône, des vestiges de cuves et ateliers de tonnellerie ont été retrouvés dans la ville.
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Lugdunum : centre de redistribution, où l’on pratiquait l’affinage et le coupage de vins avant leur nouvel expédition.
Moyen Âge et Renaissance : le fleuve, moteur de la notoriété des vins rhodaniens
Durant le Moyen Âge, les ordres religieux, notamment les abbayes de Saint-André ou de Saint-Ruf, défrichent et plantent la vigne, profitant de la facilité d’exportation vers Avignon et la vallée du Rhône. À la Renaissance, le commerce vinicole s’épanouit avec la montée en puissance d’Avignon (résidence papale entre 1309 et 1377). Les vins circulent alors des terroirs septentrionaux vers le sud, passant par les halles et ports fluviaux de Tain, Valence et Beaucaire.